Laurence Mauderli pour le catalogue d'exposition "Airs de Paris"
"Champs d’Ozone exploits the analytical data that measures the quality of air in the city, provided in quasi real time by the Airpariff website, and transposes them in a visual and sound space- time continuum. Information on the quality of the air is freed here from its usual cartographic representation; it is diffused by and through it’s original material, the air itself. A computer-generated cloud appears to hang over the city, saturated but always changing colour, reflecting the concentrations of nitrogen dioxide, sulphur dioxide, ozone and particle dust suspended in the air.
The reading of the cloud code is left up to the viewer to decipher. Could a red cloud be more toxic than an orange one? Might there be such as thing is zero pollution? As writes Gaston Bachelard, “the substantial imagination of the air is only really active in the dynamic of dematerialization.” Indeed, Champs d’Ozone is a window to think about the mediation of information on air quality and the evolution of pollution as a way of unfolding the history of a particular city. Champs d’Ozone opens a phenomenological and sensory field, which brings to the foreground the relationship between the individual and the environment.
Le dispositif /Champs d’Ozone/ exploite les données analytiques de la qualité de l’air à Paris, fournies en “quasi temps réel” par Airparif (Association pour la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France), et les transpose dans un continuum espace-temps à la fois visuel et sonore. L’information sur la qualité de l’air est ici affranchie de sa représentation cartographique habituelle ; elle est diffusée au travers même de son élément constitutif : l’air. Un nuage simulé, généré à partir de données numériques, est mis en suspension sur l’horizon de la ville. La concentration d’air pollué - le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), des particules de poussières (PM10) et du dioxyde de soufre (SO2) - sont ainsi rendues perceptibles sur la surface de la projection par des couleurs allant du rouge vif au bleu céleste.
Les possibles interprétations des codes visuels inhérents au nuage sont à la discrétion du spectateur. Un nuage rouge serait-il plus toxique qu’un nuage orange ? Le niveau zéro nous indiquerait-il une absence totale de pollution? Comme l’écrit Gaston Bachelard, « /L’imagination substantielle de l’air n’est vraiment actif que dans une dynamique de dématérialisation/ ». En effet, /Champs d’Ozone/ confronte le spectateur à la question du mode de reconnaissance et de communication de la pollution tout en ouvrant un champ phénoménologique et sensorial qui illustre les rapports de l’individu à la ville."